Chez Dame Ermeline

HS/ Oh, t'as très bien fait /HS


Si, en cet instant précis, elle avait pu se changer en poussi`re et disparaître, elle l'aurait fait. Le regard surpris qu,il posa sur elle lui transperça le coeur comme un javelot. Elle aurait voulu mourrir.

-Je... commença-t-elle, mais els mots se coinçèrent dans sa gorge et refusèrent de passer.

Elle serra le poing en se mordant al lèvre pour s'empêcher d'éclater en sanglot. Elle ne s'était jamais sentit aussi mal.

*C'était impossible, entre vous, et tu le savais ma belle...* songea-t-elle.

Le poids des regards posés sur elle la rendait encore plus angoissée. Les épaules tombantes, la tête basse, elle fit un pas vers Hikari avant de réaliser qu'il ne voudrait certaineemnt plus qu'elle l'approche. Et il aurait certainement raison de ne plus vouloir. Il la tuerait ici, sur le champs, et elle ne se débatterait même pas.

-Oui... dit-elle lentement en relevant la tête.

Elle pensa à ses amis, ceux qui étaient restés à Aokura pour assurer la défense de la tour blanche. C'était avec eux qu'elle avait tué sa première vixtime. Le pauvre Age n'avait pas eu beaucoup de chance contre les Shapeshifters, et ce malgré ses pouvoirs.

-Je suis désolée que tu aies à l'apprendre de ette manière. Je ne suis pas celle que tu crois que je suis. Je mérite le châtiment qui m'est réservé, mais.... je ne veux pas mourrir... dit-elle tout bas, l'émotion transparaissant dans sa voix tremblante.

HS/ Merci poulette ^^ /HS


- ...un châtiment...?

Il marqua quelques secondes de silence.

- ...mais enfin...tu sais bien que je suis incapable de faire une telle chose...Bon, ok, cet acte est vraiment navrant, mais je suppose que tu avais tes raisons...qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Cela aurait été tellement plus facile s'il s'était mis en colère, mais c'était plus fort que lui...il n'arrivait décidément pas à être méchant avec quelqu'un. De plus, il faisait partie des personnes qui respectaient les choix de leurs proches même si ceux-ci avaient tort.

- Allez, faut pas t'en faire ! Je ne t'en veux pas...

Même s'il pensait réellement à ce qu'il venait de dire, il ressentait malgré tout une certaine tristesse.

- Ah...au fait...

Dame Ermeline s'était relevée et s'était approchée des deux jeunes.

- ...contrairement à ce que tu penses, petite, je ne te déteste pas. Même si je suis à moitié déesse, je n'ai rien avoir avec toutes vos querelles. u_u

Puis son regard se posa sur les restes de sa maisons...

- Ouh...hé bien...la soirée devait être vachement chaude pour en avoir même brûlé la maison ! fit-elle en éclatant de rire.

- Taka ? Oui, biensûr que je le sais ! Il ne m'a pas quitté durant ma "balade".

Elle leva la tête et pointa du doigt la branche d'un jeune chêne où s'était posé l'oiseau. Puis elle regarda le ciel, constatant qu'il commençait à s'éclaircir...

- Les dieux savent que je suis la fille de l'une d'entre eux, c'est pour cela qu'ils n'osent plus attaquer. S'ils me touchaient, Aera ne le leur pardonnerait pas...je le sais...

Un sourire chaleureux accroché aux lèvres, elle continua:

- Tant que vous resterez à mes côtes, il ne peut rien vous arriver ! Mais je ne pourrai pas rester près de vous éternellement ! Il faut au plus vite trouver une solution à ce big problème...

De son côté, toujours collé à Tamarah, les mains dans les poches, l'Ange regardait ses chaussures d'un air pensif.

- Mhm...Ermeline...et si vous demandiez à votre mère de persuader les autres dieux de...

- Ce serait une idée...mais tu sais...cela fait bien longtemps que je ne lui ai pas parlé... et à vrai dire...je ne suis même pas certaine du lieu où elle peut se trouver...

- ...Mhm...

Il avait levé les yeux aux ciel et posé la main sur son menton. Il réfléchissait, il hésitait, il craignait...
D'accord, il était certain qu'il ne remettrait pas en doute les capacités de Tamarah...il savait bien qu'il pouvait compter sur elle, mais...
Mais qu'est ce qui allait lui arriver si elle prenait sa place ?
Il se souvenait même...plusieurs de ses amis étaient devenus Valkyries, et cela dans d'extèmes souffrances
...il se souvenait...il était là, immobile, terrorisé, se demandant encore comment ils avaient fait pour en arriver là...
Alors...alors allait-elle encore devoir souffrir ? Cette pensée le mettait mal à l'aise...elle avait déjà tant souffert...

- ...Je te fais confiance...

Il savait que s'il essayait de la dissuader, elle ne l'écouterait pas, de toutes manières. Il avait quand même fini par la connaitre avec le temps.

- Mais...

Elle avait parlé de faire disparaitre son auréole, et cela l'avait surpris. Non, seulement il venait de se rappeler qu'il en avait une, mais en plus jusqu'à présent, il ignorait même qu'il existait un moyen de la détruire.

- Mais mon auréole...comment faire pour la détruire ?

Levant la tête, il s'était mis à regarder le vide, comme s'il cherchait quelque chose. Une espèce d'anneau lumineux commença alors à se dessiner au dessus de sa tête. Il était de couleur dorée, et des mots sacrés semblaient être gravés sur toute sa surface. Aussi par un simple regard, n'importe qui pouvait se sentir rempli d'énergie positive. Peut-être était-ce dû à la lumière qu'elle produisait, car il était vrai qu'elle pouvait parfaitement faire penser à un petit soleil.

*Waah, elle brille beaucoup plus qu'avant...c'est bizarre...*

HS/Le premier qui ose se moquer de mon tit poème, il va avoir a faire à moi !! >< /HS


La gorge serrée, un peu plus loin, il observait la scène.
Il se voyait souffrant, tremblant, respirant avec peine.
Et cette vision lui faisait tellement mal au coeur.
Il sentait naitre en lui un sentiment de...de peur ?
Oui, il s'en rendait bien compte, cela le terrorrisait toujours autant.
Rien n'avait disparu, ces craintes étaient exactement les mêmes qu'avant.
Il baissa la tête.
Se sentait un peu bête.
Essayait d'oublier.
Ses souvenirs ineffacés...


Il avait mal...mal pour lui mais aussi pour son aimée qui était occupée à se faire torturer et puis il était déçu, déçu de constater que ses vieilles peurs n'étaient toujours pas parties. Il décida de changer de sujet.
Relevant la tête, et regarda à nouveau cet anneau doré qui flottait au dessus de sa tête. Levant la main, l'Ange essaya de l'attraper, sans résultats...il n'y avait vraiment rien à faire, ses mains passaient au travers de l'auréole.

*Tss...ouais...c'est con ça...*

Puis il jetta un regard suppliant à Ermeline qui était restée silencieuse plusieurs minutes durant. Peut-être que elle, elle pouvait la détruire...
La dame lui répondit d'un large sourire et lui fit savoir qu'elle ne possédait pas un tel pouvoir.

* aaahhh...très bien, et comment le pourais-je, moi ? Moi qui ne suis qu'un pauvre mortel...*

Puis il ferma les yeux, se concentra sur son objectif...et puis, soudain, comme sortie d'un rêve, une petite voix féminine, aussi légère et douce que le vent se fit entendre. Elle disait "veux-tu que je t'aide ?"
Quand Hikari ouvra les yeux, il fut surpris de constater la présence d'une petite créature ailée, le visage souriant, qui lui tendait la main. C'était une fée, bien que d'une taille anormale pour son espèce.

- ...hein ?
- Veux-tu que je t'aide ?
- ...et bien...
- Je peux détruire ton auréole si tu le désires...mais...à une seule condition !
- Une condition ?
- Une fois que j'en aurai fini avec ton auréole, je m'en irai...mais un certain jour, je reviendrai, et à ce moment-là, je te demanderai quelque chose que tu seras obligé d'accepter...
- ...
- Tu n'as plus le choix Hikari...il faut que tu signes !

Là-dessus, une espèce de vieux grimoire apparut devant les yeux du jeune garçon, l'objet s'ouvrit tout seul en deux et une plume vint se présenter à Hikari.
Il hésitait, cela se voyait dans son regard...

- Enfin, tu n'as pas à avoir peur ! Je ne désire que t'aider...

La main tremblante, il s'empara de la plume, et au bas d'une page blanche comme la glace, il y posa la pointe et se mit à tracer les lettres qui formaient son nom de famille.

- Merci ! Et à la prochaine ! Fit-elle lors qu'il eut terminé.

Un rire aigu, suivit d'un grand bruit de verre brisé, et puis...plus rien...
C'était fini...il ne pouvait plus revenir en arrière, il ne récupérerait pas son auréole, cette marque divine pour laquelle chaque Ange ressentait tellement de fierté.
Et il était inquiet...car il ne savait pas exactement ce qu'il avait signé deux minutes plus tôt...

HS-Meuh, il est très beau ton poème voyons ^^ -HS

Un peu plus loin, la silhouette floue du "pseudo-Hikari" s'effaça lentement pour laisser voir celle d'une jeune fille qui avait tout de l'apparence d'une Elfe, ce qu'elle n'était pas, naturellement. Celle-ci se tourna lentement et avec peine sur le dos, sa poitrine se soulevant lentement et chaque bouffée d'air qu'elle inhalait semblait la faire souffrir terriblement. Mais, au bout d'un moment, un sourire, d'abord timide, puis de plus en plus vrai illumina ses traits qui, jusque là, étaient restés de marbre. L'instant d'après, elle éclatait d'un rire sonore et des larmes se mettaietn à perler au coin de ses yeux alors qu,elle se roulait sur le sol. De loin, on aurait pu croire à une folle en pleine crise d'hystérie. Mais ce n'était pas le cas.

Il fallu un long moment avant que la jeune Tamarah retrouve sa contenance et se redresse à l'aide de ses coudes pour se remettre debout. Elle s'avança vers son aimé et la semi-déesse en faisant rouler ses hanches, de sa démarche de mannequin qui plaisait tant à Hikari.

-Tu y as cru, pas vrai? dit-elle en voyant la mine déconfite de l'Ange. Tu pensais vraiment que je souffrais le martyre?

De nouveau, elle éclata d'un rire cristallin qui emplit l'air. Ses yeux pétillant de malice, elle s'éclarcit la gorge avant de s'expliquer.

-En fait, étant donné que les ailes n'étaient pas vraiment une partie de moi, je n'ai absolument rien sentit quand elles ont brûlées. Cependant, j'ai bien faillit faire une crise cardiaque à cause de ces éclairs! dit-elle lentement en mettant son poing sur sa hanche.

HS/ Sérieux ??? Noooooon ???? /HS


....

- O.O .......heeeein ????

C...comment ? Que venait-elle de dire ? Alors elle n'avait rien senti ? Rien du tout ? Et lui qui était prèsque tombé dans les pommes devant ce spectacle...il se sentait humilé....
Il regardait ses pieds, rouge de honte, et se mit à ricaner, comme pour se moquer de lui-même.

- Tss...biensûr que je n'y pas cru une seconde ! Mais pour qui tu me prends poulette ? Fit-il un large sourire aux lèvres.

Dans son coin, Ermeline, se retenant pour ne pas éclater de rire, se releva et s'approcha des deux jeunes. Elle tentit la main vers Tamarah et lui dit qu'elle la félicitait pour tout ce qu'elle avait fait.

- La féliciter ? Tss... pourquoi ? Va donc retrouver tes marmites, tu dis n'importe quoi...

- ...Tu ne peux pas savoir petit imbécile U_U...tu comprendras quand tu seras grand !

- ...

- Bon, vous avez encore besoin de moi ou je peux partir ?

Même s'il ne l'avait pas connu, il éprouvait une certaine tristesse pour la mort de ce jeune garçon, Morgane...

*...et un de plus...*

Les mains dans les poches, il regardait ce corps inerte dont la vie venait à peine d'être arrachée, songeant, imaginant la vie qu'il avait bien pu mener jusqu'à ce jour. Avait-il eu un frère, une soeur, ou des amis sur qui compter ? Avait-il eu la chance de connaitre l'amour véritable malgré son jeune âge ?
Bah...quelle importance, de toutes manières ? Il avait cessé de vivre, alors quel intérêt à se poser des questions ? À présent il n'existait plus...et peut-être était-ce mieux de passer à autre chose...

- Mes amis ont besoin de moi à Aokura. Je dois y aller. Veux-tu m'accompagner?

- ...Nan...je ne veux pas, vas-y toute seule, chuis fatigué !

Il marqua quelques instants de silence avant de dire en souriant:

- Mais c'est quoi cette question ? Biensûr que j' t'accompagne !

Il se passa la main dans les cheveux, remarquant au passage qu'ils avaient fortement poussé, c'était compréhensible...depuis quand n'était-il pas rentré chez lui, déjà ? ...longtemps...

- Bon...c'est par où déjà ?

[de retour du temple O-Rhia]

Il était huit heure du matin.
Cela faisait trois jours que Tamarah n'avait pas ouvert l'oeil et Hikari, qui se sentait déjà assez bien pour se déplacer, commençait à s'inquiéter sur son cas. Depuis qu'elle s'était évanouie, elle ne s'était jamais réveillée une seule fois, et même si Ermeline confirmait qu'elle n'était pas en état critique, le jeune Valkyrie restait on ne peut plus tendu.

Il s'était assis par terre, contre le tronc d'un arbre et regardait le ciel sans produire le moindre son. Il songeait à nouveau à tout ce qui s'était passé dernièrement, et se demandait s'il était encore possible de vivre une vie normale avec Tamarah. Non...il s'en rendait compte, où qu'il aille, quoi qu'il fasse, sa vie avait toujours été particulièrement chargée d'aventures.
Il ferma les yeux. Après tout ce qu'ils avaient vécu, Tamarah l'aimait-elle toujours autant qu'au début ? N'en avait-elle pas plutôt assez de passer ses journées à souffrir ? Sérieusement, il se rendait compte à quel point il avait de la chance de l'avoir, elle qui était si unique et si courageuse.

Son regard se posa sur ses ailes, qui, même s'il s'était délivré de l'emprise de Neraïdess, n'avaient pas retrouvé leur couleur d'origine. Peut-être allaient-elles rester ainsi pour toujours, et Hikari n'en était même pas attristé. Il méritait cette punition, il méritait de porter une couleur d'impureté pour tout le mal qu'il avait fait.

Et il attendait, encore et encore, jusqu'au moment du réveil de sa douce. Pour l'instant c'était ce dont il désirait le plus; pouvoir lui parler et entendre sa voix angélique. Il était certain que s'il entendait le moindre mot de sa part, son coeur cesserait prèsque de souffrir.

Depuis trois jours, malgré l'état stable de son corps, l'esprit de Tamarah était dans un état critique, se balançant entre la vie et la mort. Harassée, il lui avait été impossible de s'en sortir toute seule. Sans cesse assaillie par des visions du passé, des choses violentes et désagréables qu'elle avait vécues, de tristes moments, des instants de colère intense, elle avait vécu un enfer perpétuel depuis qu'elle avait sombrer dans le puit de l'inconscience.

Puis, juste comme elle croyait que la mort allait l'emporter, tout fut illuminé par une image qui se forma, d'abord timide, mais de plus en plus puissante, dans son esprit torturé. Un sourire, éblouissant de charme et de sincérité. Puis, les traits du visage devinrent de plus en plus clairs. Un visage qu'elle connaissait, assombri par de longs cheveux d,un noir de jais, mais où brillaient deux immenses saphirs touchant d'innocence. C'était cette vision du paradis qui avait finalement réussit à l'arracher à son état semi-comateux.

Elle s'éveilla, brusquement ramenée à la réalité par le froid intense. Elle se redressa lentement, remarquant que la fenêtre de la petite chambre où elle se trouvait était ouverte. Frissonnante, elle se leva, chancela un peu sur ses jambes encore molles de sommeil et alla la refermer. La jeune fille revint alors vers le lit et s'y assit, fixant les draps d'un air absent. Elle songea à ce qu'était devenue sa vie depuis un temps et décida qu'elle n'aimait pas la tournure des évènements. Il y avait bien des choses qui devaient être changées, et elle allait s'assurer qu'il n'en soit aps autrement.

Déterminée, elle se remit debout et se dirigea vers la porte, s'arrêtant devant un miroir au passage pour vérifier sa condition. Bon Dieu! Effrayante. Tamarah prit le temps de mettre de l'ordre dans ses courts cheveux roses et contempla longuement ses yeux - deux abysses profonds entourés de cernes violettes. Puis, avec un soupir, elle résolu d'effacer les traces du manque de sommeil et de remédier à la maigreur de sa poitrine causée par sa transformation en chasseuse.

Puis elle s'attardait devant son reflet immonde, plus elle songeait qu'il aurait été préférable qu'elle ne le croise plus jamais. Comment pouvait-elle encore croiser son propre regard - celui d'une tueuse - en sachant tout ce qu'elle avait fait? Comment pourrait-elle utiliser ses mains sans songer à tout le sang qui les tachait?

Dévastée, elle poussa un lourd soupir pendant que ses cheveux pâlissaient et s'allongeaient pour atteindre ses épaules. Elle attrapa la poignée et sortit de la chambre en traînant les pieds, lasses.

Son regard sombre croisa un bref instant celui, clairvoyant, d'Ermeline qui l'observait.

-Merci à vous. Encore une fois je vous dois la vie... et la sienne... ajouta-t-elle en désignant d'un vague mouvement de tête l'extérieur de la maison - car elle savait que c'était là qu'Hikari attendait.

Bienveillante, Ermeline lui rendit le sourire triste qu'elle lui fit. D'un pas hésitant, elle se dirigea vers l'extérieur, incapable de se décider à ouvrir la porte, se contraignant finalement à le faire.

Elle ouvrit la porte, et la lumière l'aveugla un instant. Elle la referma derrière elle. Lorsqu'elle put de nouveau voir, elle le trouva, assis au pied d'un arbre, les yeux fixés au ciel. L'émotion la cloua sur place, et elle fut incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de rester là, immobile, à le contempler.

Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne l'avait même pas vue arriver. Il s'imaginait, lui en compagnie de sa douce, et réfléchissait à tout ce qu'il était encore possible de faire afin d'effacer tout ce qu'ils avaient endurés. Il se voyait, emmener Tamarah voir toutes les merveilles de ce monde, que la vie lui avait jusque là toujours empêchées de voir. Il voulait la rendre heureuse, enfin, afin que la prochaine fois qu'elle pleurerait, ce serait des larmes de joie.

Quelques feuilles craquèrent sous les pas de la jeune fille qui n'avait osé s'approcher d'avantage. Hikari tourna alors la tête; elle était là, debout devant lui, elle était vivante...et elle allait bien...c'était tout ce qui importait.

Il se leva en un bond, ce qui eu pour effet de lui donner légèrement la nausée étant donné qu'il n'était pas toutafait guéri, et s'approcha d'elle de quelque pas. Et sans réfléchir, car réfléchir de trop peut parfois nous empêcher d'agir, il posa ses mains derrière le dos de la jeune fille et la poussa vers lui. Tout cela à une vitesse relativement élevée, bien sûr.

Il aimait la sentir contre lui, et les trop longues journées passées sans elle lui avaient fait oublié cette sensation si agréable. Il aurait d'ailleurs souhaité qu'elle reste éternellement serrée contre lui, et que plus jamais quelqu'un ne la lui prenne. Soudain, il sentit que ses joues étaient mouillées. Était-il en train de pleurer ? Pourtant, qu'il s'en souvienne, depuis qu'il était né, il n'avait quasiment jamais pleuré.
Quand on pleure, on pleure de tristesse, de douleur, parce qu'on est malade ou encore parce qu'on a une poussière dans l'oeil. Et Hikari avait cru être quelqu'un de bizarre à ne jamais pleurer quand il le fallait. Il ferma les yeux; pleurer le gênait à vrai dire, même s'il ne s'agissait que de quelques larmes, mais il ne voulait pas non plus dégager une de ses mains pour s'essuyer les yeux.

- Tss...t'en a mis du temps pour te réveiller, espèce de paresseuse !

Ses paroles furent prononcées en riant. C'était un rire clair, sain, chaud, et non plus moqueur et froid comme il y a un peu moins d'une semaine.

Hikari fermait les yeux. C'était triste à constater, mais Tamarah ne l'aimait plus autant qu'avant, il le sentait...Pourtant, ils étaient faits l'un pour l'autre, et jamais il ne pourrait ressentir pour une autre femme ce qu'il avait éprouvé pour la jeune Moe. Savoir qu'elle doutait de leur avenir lui faisait tellement...tellement de peine. C'est pourquoi il prit une profonde inspiration et sans prendre le temps de dire quoi que ce soit d'autre, il la prit rapidement dans ses bras et d'un vif mouvement d'ailes, il décolla du sol. Il vola plusieurs minutes durant, sans même savoir où il allait, tout ce qui l'importait était de se retrouver complètement seul avec sa douce. Car il était bien décidé, quel que soit le temps que cela allait lui prendre, à refaire battre le coeur de Tamarah comme jamais au paravant.

Finalement, il stoppa son avancé, et prit la décision de se rendre à la Plaine d'Umelius, ou plus précisément, sur une des colines ceinturant la plaine. Là il y avait une petite demeure, au toit bleu et aux murs gris. Il se posa devant celle-ci et ils entrèrent à l'intérieur.

- Voilà, je ne t'avais jamais emmenée ici avant...car je n'en avais encore jamais eu l'occasion. Tu vois, ici c'est chez moi...ainsi qu'à certains de mes amis qui sont souvent venus squatter. J'ai pensé qu'en t'emmenant ici, je trouverais sans doute le moyen de soulager ton coeur ^^

Il la posa à terre et tout en lui mettant un pull à lui sur les épaules puisqu'en altitude, la fraicheur remplissait facilement la demeure, il l'invita à s'asseoir. Sa maison était de taille moyenne, voir légèrement trop petite et ne possédait de jardin. À l'intérieur les murs étaient blancs et vierges, aucun cadre n'y étaient accrochés et les meubles n'étaient pas nombreux. Hikari ne s'était jamais vraiment encombré de meubles inutiles, ce qui expliquait l'absences de décorations.

Plaine d'Umelius

HS/ ça m'arrangerait que tu postes en premier là-bas ^^/HS

HS/ de retour de la plaine ! Bon bah ça fera un double post ^^' /HS

Qu'elle s'en souvienne, la dernière fois qu'on l'avait prise et transportée dans ses bras était quand elle n'était encore agée que de sept ans. Cela faisait tellement drôle de se faire à présent emmener par Tam.

- *.* Wouuuu !!

Bien vite ils étaient arrivés chez Ermeline, et Hikari dû à contre coeur descendre des bras de son compagnon. Il s'étaient tout deux approchés de la porte de la maison et avaient frappé plusieurs fois. Cependant personne ne répondait. Peut-être était-il/elle sorti(e).
Ils entrèrent alors à l'intérieur, puisque la porte était ouverte, et s'assirent sur le fauteuil du salon en attendant sa venue.

Taka était là. L'oiseau les avait vu entrer mais il n'avait pas encore réagi, sans doute sous le choc de voir son maitre ainsi métamorphosé.
Taka aussi avait changé, de mâle il était passé à femelle mais cependant, son allure physique n'était pas tellement différente. Elle se sentait juste un peu plus maternelle.

Soudain il y eut un bruit. Quelque chose venait de tomber à terre et cela provenait de la chambre d'Ermeline.

- Hum ?

Hikari se leva et s'approcha de la chambre. En poussant la porte, elle trouva Ermeline occupé à fouiller dans une multitude de livres de sortilèges.

Tam ne perdit pas de temps et suivit sa compagne vers l'origine de ce bruit. Il resta un moment immobile sur le seuil de la porte en observant Ermeline, puis décida de rompre le silence.

-Euhm, vous faites quoi? fut tout ce qu'il trouva à dire pour attirer l'attention d'Ermeline.

Elle/Il était plongé(e) dans la lecture de l'ouvrage sur lequel elle/il était penché(e) et ne remarqua pas tout de suite la présence des deux jeunes. Tam essaya d'ignorer son impatience, mais bien vite, il ne put se contenir davantage.

Il entra dans la pièce et se pencha pour lire par-dessus l'épaule d'Ermeline. Cependant, malheur, il ne comprenait pas un traître mot de ce qui était écrit sur la feuille. Il se tourna vers Hiky.

-Teuh, j'comprends rien de ce que ce bouqin raconte -.-''

Ermeline se retourna. En se transformant, une longue barbe lui avait poussé et sa taille, contrairement à la logique, avait diminuer. Ainsi il avait l'air d'un espèce de magicien devenu fou par les trop longues années passées.

- Oh ! Vous êtes là mes enfants ! Avait-il dit d'une voix grâve. Entrez donc, je ne vous avais pas entendu frapper. J'était trop occupé à rechercher le moyen de refaire venir les choses à l'ordre.

Il ne leur avait pas posé de question sur leur changement physique, car il savait de toutes manières que cela n'aurait servi à rien étant donné qu'ils ne savaient pas plus de choses que lui.
Il les invita à attendre le temps qu'il trouve la solution de ce casse-tête. Oui, attendre était la seule chose qu'ils pouvaient faire à cet instant précis.

Alors ils retournèrent s'asseoir au salon. Hikari avait posé la tête sur l'épaule de Tam et s'était mise à réfléchir. Biensûr, ils allaient trouver une solution à ce problème, mais si jamais il n'y en avait pas ? S'ils devaient rester ainsi pour le restant de leurs jours ? Tam ne le supporterais pas, c'était certain ! Et puis même si elle se sentait bien en fille, il fallait qu'à un moment Hiky redevienne un garçon, c'est ce qu'il était après tout et il en était fier.

Au début, Tam avait refusé de s'asseoir et s'était contenté de tourner en rond au milieu du salon. Puis, comme même cela n'arrivait pas à tromper son anxiété, il décida d'aller s'asseoir aux côtés de sa douce. Il lui passa un bras autour des épaules comme elle y appuyait sa tête.

-Tout ceci est troublant, affirma-t-il.

Les mêmes pensées traversaietn son esprit. Comment ferait-il s'il était condamné à rester un homme toute sa vie? C'était inadmissible, inacceptable. Si quelqu'un avait pu faire en sorte qu'ils changent de sexe, alors il était certain que revenir à la normal était également possible.

Soudain, comme il pensait à tout cela, sa nausée revint puissance mille. Son crâne le faisait souffrir et une étrange sensation lui tordait les trippes. Un moment, il resta assis à se demander ce qui lui arrivait, puis, comme l'envie de vomir était trop forte, il décolla vers la porte d'entrée et se précipita à l'extérieur où il tomba à genoux juste à temps.

Après avoir finalement réussit à se resaisir, le jeune homme écarta ses cheveux - heureusement intacts - de son visage qui avait considérablement blêmi.

-Qu'est-ce qui m'arrive? se demanda-t-il comme les crampes recommençaient.

Au moment où Tam s'était levé brusquement du salon pour s'encourir vers l'extérieur, Hika avait commencé à avoir des palpitations. Pour quelle raison lui avait-il fait une peur pareille ? Elle le suivit dehors et fut choquée de le voir dans un si mauvais état.

- ...T...Tam, est-ce que ça va ??!! Je sais ! Ce matin t'as mangé ce que cette sorcière d'Ermeline avait préparé et ça t'a forcément rendu malade ! Je savais bien que cette nourriture était louche, n'en mange plus Tam !

Elle alla lui chercher un essuie qu'elle lui tendit pour qu'il se nétoie le visage, et l'aida à se relever...même si à peine une seconde plus tard, il se mit de nouveau à vomir.

- T_T !! Dorénavant tu ne mangeras que si je suis sûre de la fraicheur des aliments !

Selon elle, si Tam était malade, c'était parce qu'il avait mangé quelque chose qu'il n'avait pas réussi à digérer.

Finalement, Tam résolut de rester assis sur le sol. Ainsi, la nausée lui paraissait moins terrible et un peu plus supportable. De plus, ainsi, il n'avait pas de vertige.

Il leva à peine les yeux sur Hikari lorsqu'elle lui fit ses remarques. Quelque chose clochait. Il n'avait rien mangé depuis à peu près quatre jours et cela était trop éloigné pour qu'il puisse encore en être malade si ça avait été à varié.

-Hi...Hika... je n'ai pas mangé depuis... plusieurs jours, parvint-il à dire en reprenant son souffle.

Avec la serviette, il s'essuya la bouche dans laquelle il avait encore un horrible goût, puis il s'appuya sur ses paumes. Juste comme il allait se remettre debout, il remarqua un étrange petite bosse au niveau de son estomac. Peut-être qu'il l'avait gonflé sans s'en rendre compte pour que ce qui devait sortir puisse y arriver plus facilement. Il se concentra et essaya de la faire disparaître... sans succès.

*Qu'est-ce que...?*

Il y posa une main. La protubérance faisait à peine quelques centimètres de haut et était à peine visible.

*Non... ça ne peut pas... est-ce possible?*

- Allez allez, viens t'asseoir Tam, ici dehors pour que tu puisses aller mieux !

Elle le fit s'asseoir sur un banc de bois posé contre un des murs extérieurs de la maison d'Ermeline. Elle le pria de rester ainsi assis pendant qu'elle allait lui chercher un verre d'eau. Ces dernières minutes l'avaient tellement perturbée qu'elle n'arrivait prèsque plus à marcher droit.

L'eau en main, elle allait sortir à nouveau de la maison quand quelque chose ou plutôt quelqu'un lui fonça dessus, ce qui fit tomber les deux être par terre.

- !!!

C'était Ermeline, et il n'avait pas vu la Valkyrie sortir. Il venait de trouver d'où venait la source de leurs transformation, et par conséquent le commencement de tous leurs ennuis.

- Écoutez-moi bien les jeunes ! J'ai contacté certains de mes confrères, et l'un d'entre eux m'a dit que c'était une certaine Merissa qui est coupable de tout ceci. Je n'ai pas encore pris contact avec elle, ou lui si la transformation s'est aussi opérée sur elle, mais je tenais déjà à vous faire part de cette information !