Ennui et rencontre... Mortels...

La falaise, façade rocheuse surplombant l'océan, promontoire sur lequel se tenait ce qui, au loin, semblait être un joyau. Un éclat de métal reflétant faiblement les rayons d'un soleil impitoyable qui brillait haut dans le ciel. Insensible au vent qui soufflait, les cheveux de la demoiselle étaient ce qui produisait cet éclat argenté. Des cheveux, qui, au lieu d'avoir leur longueur habituelle, à hauteur des épaules, s'étaient allongés pour descendre jusqu'à sa taille, masquant quelque peu la silhouette provocante de Myrrha. Ils étaient en train d'absorber la chaleur solaire. Processus qu'elle avait tendance à favoriser simplement car c'était un bon moyen alternatif pour elle, plutôt que de consommer de la matière par le processus de dissociation atomique qu'elle utilisait normalement. Le papillon qu'elle était était donc simplement en train d'étendre ses métaphoriques ailes afin d'absorber un peu de chaleur.

La scène était si surnaturelle... C'était presque irréel. Malgré le vent qui soufflait, les cheveux ne bougeaient pas, étincelant sous l'action combinée de la lumière et de l'écume des vagues. Un bruit perçu par les capteurs audifs et sa vision périphérique lui renvoya des rebonds thermiques et visuels indiquant du mouvement et une créature vivante. Elle détailla l'arrivant, mais sans prononcer un mot ni même se retourner. Il lui parlerait s'il avait quelque chose à lui dire, sinon, dans une froideur tout à fait machinale, elle n'avait aucunement l'envie de parler pour rien dire.

[post minable entre deux cours, désolé, je répondrai seulement lundi (a pas de connexion le WE... maudits constructeurs.)]

Louis avait déjà fait plusieurs fois le tour de la falaise à la recherche d’aurore. Oliah avait mit au monde six louveteaux comme elle l’avait prédit, mais 4 étaient morts, juste après la mise bas. Il aurait voulu savoir si elle s’occuperait d’eux, car en bon ange déchu, il ne voulait pas s’en occuper, car il savait qu’il ne ferait rien de bon pour ses bébés, et sa louve méritait mieux. Et si il les confiait à la jeune femme, il savait qu’ils pourraient les revoir dès que sa fidèle compagne le désirerait. Ça devait faire trois bonnes heures que le jeune ange fouillait les moindres recoins sans relâche, il était déjà allé au marais de la lune, et chez elle, mais il n’y avait trouvé personne. Il avait aperçut une drôle de chose au loin, jamais il n’en avait encore vu, les reflets que la créature lui renvoyait lui donnaient l’effet d’un miroir, de dizaines de miroirs même. Et jamais de sa vie il n’avait vu pareil phénomène. Il se posa sur une branche, se cramponnant légèrement avec sa main gauche tout en l’observant sans délicatesse, la chose avait l’apparence d’une jeune femme, mais sa peau était d’une couleur grise comme le métal. Il était intrigué, et sa curiosité avait toujours était plus grande que son sens de la prudence. Seulement, le fait qu’Oliah ne soit pas la le refroidissait légèrement, après tout, elle l’avait sauvé face à aurore. Mais il se sentait chanceux en ce moment, il avait remporté quatre combats dernièrement, dont deux face à des adversaires plutôt coriaces. Il décida tout de même de s’approchait d’elle, discrètement, mais il avait l’impression de faire plus de raffut qu’un troupeau de vaches, tout terminait en écho ici, et il n’y avait pas un son, c’est comme si tout le monde avait dévasté le petit territoire assiégé exceptionnellement par les deux êtres. Il arriva derrière... derrière... bon, il ne savait pas comment qualifier cette chose étincelante. Il tapota légèrement son épaule pour qu’elle se retourne vers lui, mais rien. Il se téléporta et se retrouva face à elle. La créature ne semblait pas réagir en le voyant, il croisa ses bras, son corps entièrement suspendu au dessus du vide, son petit air supérieur et fier comme à chaque fois... décidemment se jeune crétin ne changera jamais, mais un jour, cette attitude risquerait de se retourner contre lui.

- Qui est tu ? Et qu’est ce que tu es ? Je n’avais jamais vu d’engin tel que toi auparavant.

(pas de soucis, mais je retourne bosser lundi, je ne te réponderais que vendredi^^)

Et voilà... Définitivement un être pensant, le premier qu'elle rencontrait depuis... Son éveil. Depuis... des millénaires. Les réactions dont il faisait preuve à son égard le prouvaient amplement. Il avait remarqué sa présence aux miroitements du soleil sur sa peau métallique. Puis, faisant preuve d'une curiosité toute simiesque, typique des organiques, il s'était approché d'elle à pas feutrés. Pauvre organique, il ignorait que la vision de la femme d'acier était périphérique et s'étendait sur plusieurs spectres lumineux s'étendant au-delà des perceptions organiques habituelles. Ça et ses capteurs auditifs étaient aussi très performants. Une fois derrière elle, arrivé à portée de bras, il lui tapota l'épaule. Elle ne se retourna pas. Le problème ici étant que les organiques avaient cette chose appelée 'peur'. Et que de leur faire 'peur' déclenchait généralement un réflexe la majorité du temps brutal. C'était comme si ils avaient des programmes d'auto-défense défectueux qui réagissaient au moindre stimuli hors de leur perceptions habituelles. Le typique 'si je sais pas ce que c'est, c'est forcément dangereux'. Bref, histoire de ne pas effaroucher ce qui à ces yeux ressemblait à une mutation génétique mi-humain, mi-oiseau... Créature descendant probablement de ce qui jadis était le résultat des expériences d'augmentation génétiques sur les êtres humains. Une pratique, il y avait des millénaires de cela, qui avait fini par prendre racine. Les hommes ayant perfectionné l'art des machines au point de la créer, elle, s'étaient naturellement tournés vers le perfectionnement de la vie.

Tout ce qu'elle avait pu deviner, grâce à de nombreuses conjonctures, était que "quelque chose" avait foiré. Puisque la technologie semblait absente de ce monde qui avait été repeuplé d'un foisonnement de vie qu'elle n'avait encore complètement répertorié. Voyant qu'elle ne réagissait pas, "ça" se montra un peu plus hardi et... Se... "téléporta"... Une pratique qui à son époque ne se faisait que grâce à de nombreuses machines et une quantité d'énergie incroyable. Mais lui, cet hybride, venait de se téléporter sans assistance mécanique et comme si de rien n'était! Intriguant...

Et "ça" parlait en plus... Décidément... Cette mutation organique était très perfectionnée... Même avec plusieurs milliers d'années d'évolution, elle était surprise. Ou l'équivalent mécanique de surprise.

-Je suis... Myrrha. Je suis... Je suppose qu'à votre époque vous appelleriez ça... "Élémentaire d'acier"... Et toi, tu es... Un hybride. Dis-moi, hybride... Comment ce fait-il que tu arrives à faire de la transposition moléculaire... Euh. Comment appelleriez-vous ça... Comment fais-tu pour te "téléporter" ainsi... C'est... Anormal pour un organique...

[i]Incompréhensible discours pour quelqu'un de la mauvaise époque. Il y avait risque de mauvaise réaction de la part de l'organique. Elle calculait le taux d'une réponse agressive de la part de ce dernier de 50%, correction, 60% vu qu'il semblait jeune, était mâle et apparemment, un idiot impatient de surcroît. Pour Myrrha, ce n'était même pas une insulte, elle ne pensait pas à ce niveau. Pour elle, il ne s'agissait que d'observations froides, machinales, mécaniques. Tout ce qu'il risquait de retenir de son discours était qu'elle l'avait traitée "d'anormal", "d'hybride" et "d'organique". Le pourcentage de chances de réponse agressive se stabilisa à 65%. Les sous-programmes de la demoiselle, similaires aux subconscient chez les humains, commencèrent à réagir et ses cheveux raccourcirent, seul signe physique d'une réponse au stimuli fourni par la présence organique devant elle, la sortant de son mode 'accumulation d'énergie' pour la placer dans un état d'attente. Bien sur, 35% de chances de réponse non-agressive était un large pourcentage, mais elle savait que les organiques avaient une tendance immodérée pour "la baston". Patiente, immobile, elle attendit la réponse du jeune homme.

Louis s'approcha un peu plus d'elle, l'observant allègrement sans faire preuve de tact ou de pudeur, il la dévisagea tout simplement, mais avec insistance. Puis il éclata de rire, essuyant une larme qui se forma au coin de son oeil gauche, il trouvait cette situation d'un comique... Entre Aurore, et elle, les femmes le faisaient de plus en plus rire.

*Je sens que je vais m'amuser.*

- Finalement, je me demande lequel de nous deux est le plus surpris. Alors si tu veux m'appeler l'hybride ou l'organique, tu peux... mais sache que je suis un Ange et non un homme oiseau, cette appellation commence légèrement à me taper sur le système, je n'ai pas de serres, pas de becs, juste des ailes noirs, bon j'avoue que ça fait corbeau, mais non, je suis bel et bien un ange, déchu... mais un ange tout de même.

Il ne semblait pas sur que ce... truc... cette chose, quoique ayant une bien jolie enveloppe, ne saisisse vraiment tout ce qu'il lui disait.

- Hum... je tiens peu être un discours un peu évolué pour ton niveau... quoique... dans la vie... on ne sait jamais. Quoi qu'il en soit, je m'appelle Louis ! La téléportation ? C'est simple comme bonjour regarde (il se déplaça furtivement à plusieurs endroits avant de revenir à sa place) C'est un don, ne compte pas sur moi pour te l'apprendre. Mais pour moi il n'y a rien de plus simple, c'est un vrai jeu d'enfant

Il lui tendit la main et ne vit aucune réaction de sa part.

- Okay ! Toi t'es pas trés civilisée... Tu ne dois pas venir de notre monde, ici nous n'avons encore jamais vu de créature comme toi. D'où viens tu Myrrha ?

Apparemment, cette espèce de résidu d'éprouvette aimait se prendre des grands airs. Mais c'était normal pour un organique. Ils vivaient dans un monde qui avait oublié toutes traces de son glorieux passé et évidemment, les êtres vivants avaient toujours préférés placer une plus grande importance sur leur identité individuelle que sur leur identité sociale. "Anges", "Anges Déchus", "Démons"... Des mots issus d'anciennes croyances périmées même du temps de Myrrha. Bref, un vocabulaire probablement plus archaïque que ce qu'eux-même suspectaient et qui se rapportait à des choses dont ils avaient probablement aucune idée. Elle ne bougea absolument pas alors qu'il la reluquait, ça aussi, c'était un réflexe organique, contrôlé par des hormones et un réflexe reproductif qui n'avait rien à voir avec leur discussion. Elle le laisserait faire, pour l'instant. Lorsqu'il lui tendit la main, toujours aucune réaction. Elle n'avait cure des interaction physiques d'organiques contrôlés par leurs hormones.

-En effet... Je suis surprise que les organiques dans ton genre aient réussi à développer une capacité pareille... Tu ignores probablement les ressources qui jadis étaient nécessaires au processus... Fascinant.

Elle considéra un instant informer l'organique 'Louis' de son erreur quant à l'appellation 'ange' et 'ange déchu' mais elle considéra qu'il y avait que 5% de chances qu'il la croit et au final, l'énergie nécessaire pour le convaincre ne valait pas le coup vu le peu de chances de succès d'une telle opération. Au lieu, elle préféra expliquer à l'organique qu'elle n'était pas une espèce d'extraterrestre.

-'Ne pas venir de ton monde' hmm? Et je serais arrivée ici comment, selon toi? Je ne suis pas n'importe quoi. Non, je suis intemporelle, un testament de votre passé, à vous, les organiques mortels. Un éternel testament qui a traversé les âges pour arriver à votre époque. Le monde est beaucoup plus vieux que ce à quoi tu penses. Tu veux savoir d'où je viens? La réponse se trouve sous tes pieds. En des mots que tu comprendrait... Je suis une Construct. Une sorte de golem d'acier très évolué. Ou bien une élémentaire d'acier. Le terme de mon époque pour nous décrire était 'Construct Nanomécanique'. Code de série M-Y-181881. Ou, selon un regroupement numérique binaire, Myrrha. Maintenant que je t'ai bien perdu avec un discours qui probablement, pour reprendre ton expression, était "trop évolué pour ton niveau", j'ai une nouvelle question pour toi... As-tu déjà entendu parler du mot "science". Qu'importe l'endroit.

*Elle m'énerve celle là pour qui elle se prend ? Me prendre pour un crétin fini non mais j'y crois pas. Bon, d'accord je suis d'apparence arrogante et crétine, mais j'ai un cerveau et je peux m'en service, fait attention Myrrha, un ange déchu en colère peut s'avérer redoutable.*

Il la regarda encore une fois, puis afficha un sourire mesquin presque satisfait, et se téléporta pour se retrouver à coté de cette Construct Nanomécanique comme elle aimait se faire appeler.

- Je suis habile Myrrha, retient le, et sache que j'ai aussi un cerveau, peut être moins perfectionné que le tien, je le conçois... mais oui, j'ai déjà entendu parler de sciences quand j'étais encore au royaume des Anges, un sage m'en parla une fois, mais il ne me dit que peu de chose sur le sujet.

Il s'avança un peu et se trouva dos à la machine, tournant légèrement sa tête sur le coté, il était encore plus souriant que d'habitude, il devait sûrement se dire qu'il avait trouvé un ennemi à sa taille.

- Et toi alors ? à part faire de long discours en énumérant des codes et des mots barbares montrant ta science, à quoi sers tu ?

Cet énergumène commençait à lui taper sur le système. Non pas parce qu'il dégoulinait d'irritation ou de sarcasme, simplement parce que là, il servait à rien. Il faisait du bruit, posait des questions idiotes et visiblement n'avait absolument rien à rapporter à la demoiselle. Fin de l'évaluation, il était inutile. Il ne restait plus qu'à décider de A: S'en débarrasser comme le rebut qu'il était... Ou B: Attendre qu'il se fatigue et fiche le camp de lui-même. Quelque part, un des commentaires du jeune homme dut réveiller un sous-programme de personnalité un peu plus sensible que les autres, car elle ressentit l'équivalent électronique de l'irritation. Non pas parce qu'il fanfaronnait, c'était le propre de tous les organiques... Imparfaits... Non. Elle était irritée pour autre chose... Son désir obsessionnel de refuser de voir les choses pour ce qu'elles étaient? Son manque de réalisme? Myrrha n'arrivait pas à mettre le nom dessus, mais une chose était certaine, il ne faisait pas ce qu'il fallait pour faire pencher la balance en faveur de sa survie. C'est une voix légèrement irritée et beaucoup plus humaine qui répondit:

-Eh, la mouche... C'est évident que t'as un cerveau sinon ton corps ne bougerait pas. Et pour répondre à ta question...

Il y eut une légère pause, rendant un effet dramatique non-volontaire alors qu'elle cherchait ses sous-programmes en quête d'une réponse appropriée à la question "À quoi sers-tu". Elle ne servait à rien... Elle était un prototype, on ne lui avait pas donné de mission, mais la majorité de ses programmes contenait des clauses de combat et d'assassinat. La réponse était évidente... Elle fixa ses yeux froids et gris dans ceux du valkyrie et déclara simplement:

-Tuer. Je suis une machine à tuer, si tu veux tout savoir.

Un vent froids se leva, mais la machine, plus froide encore, ne frissonna pas.

Louis ne broncha pas laissant le vent balayer ses cheveux et ses ailes comme d'un revers de la main, il les secoua énergiquement et se plaça face à elle.

*Décidément, l'alchimie ne se fait pas entre nous, mais est ce vraiment raisonnable de chercher à la combattre ?*

Il s'envola un peu, se sentant supérieur à cette chose. Puis il se posa sur la branche d'un arbre meurtri non loin d'elle, facilement atteignable, il était sans défense ou presque. De loin, il ressemblait à l'ange de la mort attendant tel un vautour que la proie ne tombe avant de l'engloutir le plus rapidement possible.

- Au fond, tu es peut être une machine à tuer, mais as tu de réels talents ? Je peux voler, et me téléporter, chose que visiblement tu ne sais pas faire vu que tu es étonné de me voir le faire. Et puis, je sens comme de l'irritation chez toi, ton super cerveau de nanomécanique serait il susceptible ? Est qu'un pauvre et stupide hybride pourrait donc te faire devenir chèvre ?

Elle ne comprit pas l'ironie de la chose, mais elle avait des programmes de précaution. Mieux valait attendre avant de montre ce qu'elle savait faire. L'adversaire était sûr de lui, il étalait ses pouvoirs comme d'autres étalent du nutella sur des tranches de pain rôties... [Cet auteur a FAIM!] Bref, si elle savait ce qu'il pouvait faire, elle pouvait dans une certaine mesure, repérer le faiblesses de son adversaire. Et quantité de faiblesses il y avait... Autant que de copeaux de fromage sur le haut d'un pizza sur le point d'être mise au four.[MANGER!] D'ailleurs, le four, il en avait presque par-dessus les boutons de contrôles. Elle soupira, un sourire artificiel nullement nécessaire vu qu'elle n'avait même pas de poumons en premier lieu. Cette histoire partait en eau de boudin et elle n'avait apparemment pas trente-six solutions pour résoudre cette situation.

-Et pourquoi voudrais-tu tester les limites d'un être qui te surpasse? C'est équivalent au suicide... Enfin... Si tu cherches à savoir ce qu'est ma limite, ce que je peux faire... La seule chose que je puis dire, c'est... "Viens le découvrir par toi-même, organique.

Elle n'avait aucune raison d'attaquer Louis, simplement car pour qu'une machine passe d'une simple joute verbale vers une agression physique, il fallait plus que des insultes bas-de-gamme. Il fallait généralement une agression physiologique pour qu'elle entame ses procédés de combat. Ça ou un contrât d'assassinat ou de combat avec un client.

-Et je vois pas en quoi j'aurais quelque chose à faire avec une chèvre...

Tout prendre au premier degré sans saisir les fines nuances d'un idiot qui s'adonne aux insultes... Tel était l'apanage des machines. Tuer sans remords, aussi. Mais ça, il en serait protégé tant qu'il ne tenterait pas une action agressive envers elle.

- T'attaquer ou ne pas t'attaquer telle est la question ! J'aimerais bien savoir de quoi une machine comme toi est capable, cependant, en bonne oiseau de malheur, je sais aussi évaluer les choses, tu risques d'être redoutable, et j'ai encore quelque chose à accomplir avant de t'affronter, tu ne m'auras pas dans ton camps Myrrha, mais je ne suis pas si stupide, j'ai bien compris que seul, je n'arriverais te vaincre. Mais ce n'est que partit remise, un jour je t'affronterais, les machines ne régneront pas sur mon empire. Garde ça en tête stupide nanomécanique.

Il battait rapidement des ailes dégageant des rafales de poussière sur elle, puis il se téléporta tout contre elle.

- A plus tard !

Il se téléporta de nouveau et atterrit à une dizaine de mètre d'elle, s'envolant doucement loin de la falaise.

Elle le regarda s'éloigner au loin à tire-d'aile et sourit d'un air ennuyé. Elle ne s'était même pas donné la peine de répondre à cette stupide basse boutade. Apparemment, l'oiseau avait au moins de bons instincts de survie et avait compris qu'il valait mieux la laisser tranquille... Et puis, un oiseau qui piaille plus qu'il n'éviscère, elle n'avait pas besoin de ça à ce moment. Ça avait été une erreur pour elle de se maintenir à découvert...

-Mon empire? Son empire? De quoi il parle... Devrais-je en avoir un, un empire? Hm...

Au loin, le voilà qui franchit l'horizon et disparut des capteurs visuels de la dame d'acier.

-Mais c'est une bonne idée, qu'il vient de me donner... Pourquoi pas... Tester mes limites contre celles des organiques... Avoir un 'empire'... Sera plus intéressant que de simplement les regarder s'entre-déchirer dans une suite sans fin de mutations et d'accidents génétiques...

Myrrha se retourna, souriant intérieurement, chose qu'une machine ne devrait pas faire... Mais bon, il arrivait que son 'côté humain' s'exprime plus qu'il ne le devrait... Alors pourquoi pas? Elle autorisa le geste à s'extérioriser, le sourire devenant apparent sur son visage, premier mouvement émotionnel qu'elle exhibait depuis des lustres...

-...

Elle faillit se transformer, mais on ne savait pas qui pouvait être en train de regarder... Et elle n'aimait pas donner des informations inutiles à de potentiels adversaires. Au lieu, elle se retourna, ses bottes laissant une fine paire de traces alors qu'elle sautait à la branche d'un arbre, se rétablissait dessus, et disparaissait dans la forêt environnante. Heureusement que l'oiseau n'avait pas été très observant plus tôt, tant il était fasciné par sa découverte de la demoiselle.