Le temple O-Rhia

Combien de jours s'étaient-ils écoulés depuis l'assassinat qui avait complètement changé sa vie ? Cinq jours ? Six jours ?
En réalité, il n'en savait trop rien...

Il avait abandonné ses anciens habits et avait adopté une toutes autre tenue, un pantalon noir et des bottes en cuir sombre. Une chemise grise froissée et un long manteau en tissu.

- Que de noir...pff, le blanc me manque déjà, avait soupiré Hikari sur le chemin des Montagnes Ensorcelées
- Oh ! Ce n'est pas plus mal ! ça va bien avec tes cheveux ! Et puis le noir fait ressortir la couleur de tes yeux !
- Pff

Hikari començait à douter sérieusement de son envie de revoir Tamarah. Car il ne portait réellement aucune joie à montrer à sa fiancée l'être qu'il était devenu. Il craignait sa réaction, lui qui l'avait toujours habituée à se présenter comme étant un homme bon, au coeur pur...comme une brâve petite colombe qu'il était.

- Hikari, appella la Fée après encore plusieurs longues minutes, nous y sommes ! Voilà l'entrée du temble O-Rhia, dont je t'avais parlé !

Elle lui avait en effet brièvement raconté l'histoire de la naissance de ce temple. Les dieux l'avaient construit à leur propre honneur et y avaient enfermé des richesses qui dépassent de loin ce que les mortels peuvent imaginer.

- Et que contiennent ces murs exactement ?
- Aah ! Tu n'as qu'à ouvrir la porte et tu le sauras !

Devant la toute petite porte en pierre de jade qui s'ouvrait à l'immensité du temple se tenaient un bonne dizaine de gardes, tous des Anges, qui veillaient jour et nuit à ce que personne ne puisse jamais y entrer.

- Bien ! Maintenant débarrasses-toi de ces gêneurs !
- Qu...quoi ?

Alors un meurtre ne lui suffisait pas ?! Il lui en fallait davantage ???

- C'est complètement hors de question ! Je ne peux pas faire ça !
- Si tu n'y arrives pas, tu peux toujours te contenter de les assomer, on a juste besoin qu'il nous laissent entrer.
- ...entendu

Il joignit ses mains en signe de prière...une nouvelle fois...

- Ti ÿmè yssa s

Un peu plus loin, le jeune Alexandre qui venait à peine d'être promu au poste de garde du temple O-Rhia, s'apprétait à quitter son poste, qu'il avait gardé depuis cela trois jours et trois nuits sans même bouger. Il allait enfin pouvoir boir, manger à sa faim, et tomber dans un profond sommeil que nul ne saurait briser avant au moins 48 bonnes heures.

Il était enthousiasmé à cette idée et un radieux sourire venait lui éclairer le visage. Mais bien vite ce sourire s'effaça.
Car il remarqua qu'une grande tornade commençait à se former dans le ciel, juste au dessus de leurs têtes.
D'après les nomreux cris de stupeur et d'angoisse, Alexandre put alors remarquer que personne n'avait pu prévoir ce phénomène...c'était complètement paranormal !

La tornade s'approchait d'eux à présent, ce qui fit grandir en lui la peur de ne pas pouvoir y survivre. Bien que s'étant mis à battre l'air de ses grandes ailes blanches, il ne sut empêcher le vent de l'emporter, lui ainsi que tous les autres...

- Pardonnez-moi

Neraïdess posa sur lui un regard légèrement contrarié, cela ne lui plaisait guère d'entendre Hikari s'excuser, avant de s'avancer vers la porte.
Les Anges étaient tous retombés à terre, le tier avait perdu connaissance et les autres gisaient au sol en se lamentant.
Et au moment où le jeune Valkyrie voulu passer la clé dans la serrure, une voix juvénile s'éleva.

- Moi, Alexandre, fils de Ransör, je ne pourrai vous laisser passer !

Il avait réussi à se relever et pointait à présent son épée vers l'ennemi

- Hum...c'est un bien joli bijoux que tu tiens entre tes mains, mon brâve ! Je suis certain que tu ne désires pas l'abimer !
- Ah ! Laissez tomber ! Vous n'arriverez pas à m'amadouer, espèce de voleur !

Hikari vit alors d'autres Anges se lever, tous prêts à se battre.
Cela lui faisait du mal de devoir se battre contre les siens...ah mais non...c'est vrai, il ne faisait plus partie de la bande maintenant.

- Yiiiaaahhh !!!!

C'est Alexandre qui fonça en premier, et les autres ne tardèrent pas à faire de même.
Hikari n'avait pas d'armes, lui, alors il ne disposait que de ses bras et de ses jambes pour frapper.
Mais il ne se débrouillait pas si mal que ça.

- Argh !

Un homme était tombé, et il avait lâché sa lance, quel manque de chance pour lui !
Le Valkyrie s'en empara donc, ce qui lui facilita la tâche.

- Rhaaa !!
- On va te buter misérable larve !
- T'es qu'un monstre !!

Un monstre ? Lui ? Comment osaient-ils dirent une chose pareille ? Oui, quelque minutes plus tôt il est vrai que Hikari pensait de la même manière qu'eux, mais bizarrement, quelque chose en lui venait subitement de changer.

Et c'est ainsi que le coup partit.
La lame de sa lance trancha la gorge d'un des gardes, et celui-ci tomba dirrectement à terre. Le sang coulait sur le riche marbre qui décorait le sol de l'entré du temple sacré.

- ...

Alors...c'était si facile que ça, tuer ? Ce n'était pas aussi horrible qu'il ne pensait en fin de compte. Oui...c'était vraiment...quelque chose de complètement banal...

Ils tombèrent tous les uns après les autres. Et quand le dernier des Anges, le jeune Alexandre, un visage ensanglanté et empli de rage, s'était tenu seul devant lui, l'épée à la main, oui, c'est à ce moment précis qu'Hikari se rendit compte à quel point il était puissant, et combien il pouvait être craint.

- On dirait qu'il ne reste plus que toi, mon brâve...
- ...Pourriture !!

Et c'est en poussant un puissant cri de colère qu'il fonça droit sur lui. Hikari réussit cependant sans grand mal à esquiver le coup et Alexandre, déséquilibré, tomba à terre.

S'étant baissé, le Valkyrie ramassa lentement la magnifique épée.
Sa lame était sombre, et son manche noir était enroulé d'un tissu rouge foncé.
Hikari posa la pointe de sa lame sur le cou d'Alexandre, et c'est dans un silence absolu que les deux hommes se mirent à se regarder dans le blanc des yeux.

- ...tu vas me tuer à présent ?
- ...

Mais qu'attendait-il pour le laisser s'enfuir ? L'ancien Hikari aurait immédiatement procédé ainsi !
Et pourtant, il attendait, il hésitait...devait-il le laisser vivre ou non ?

- Mon brâve...
- ...

Il prit une profonde inspiration. Une fine larme se mit à couler sur son beau visage et un léger sourire se forma sur ses lèvres.
Il leva lentemant, oui, très lentement son arme...
...et d'un geste vif, il l'enfonça de toute ses forces dans la chair du jeune garde.
Le sang rouge gicla, et vint souiller le magnifique marbre de l'entrée du temple O-Rhia.

- ...adieu...

Il essuya sa joue gauche de la manche de sa veste, et après avoir retiré l'épée d'Alexandre de son corps ainsi que son fourreau, il l'accrocha à sa ceinture et s'approcha de la porte sacrée.

- Haha ! Je vois que tu as fais du bon travail, Hikari !

Il n'était ni triste, ni content à vrai dire. Il se sentait plutôt...complètement indifférent à ce qu'il venait de se produire. Et ces dernières larmes étaient juste dues à un changement trop brutal de personnalité. Oui car il n'était plus pareil à présent, et cela ne l'atristait aucunement.

Sans dire un mot de plus, il leva une main vers la clé que lui tendait Neraïdess, et la porta à la serrure.
Mais...décidément, il avait beau y mettre toute sa force...la clé refusait catégoriquement de pénétrer...

- Mince...ce n'est pas la bonne clé...


Village Uguisu

Plusieurs longues journée s'étaient écoulées depuis le moment où Hikari avait quitté, déçu, le temps O-Rhia, et le voilà qu'il y revenait. Quand les conditions météorologique le lui permettait, il quittait le sol pour le ciel afin d'accéléler quelque peu son avancée vers la liberté. Il avait sentit tout le long du chemin, le présence de Neraïdess toute proche de lui, à tel point que cela en devenait oppressant. Heureusement, le bout de la route était enfin arrivé; il pouvait d'ailleurs voir de là où il était, le temple dans toute sa splendeur.

Il posa les pieds à terre et se mit rapidement à scruter les environs. Il avait l'impression qu'il y avait quelque chose de différent, une présence qui lui semblait à la fois connue et étrangère. Il s'énervait à l'idée de ne réussir à mettre un nom sur cette présence, car elle en avait bien un, mais ce ne pouvait être ni un Ange, ni un Elfe ni quoi que ce soit d'autre...

- Allez c'est bon, sort de ta cachette, fit-il en fronçant les sourcils.

Et c'est là qu'il la vit, belle et élégante, se placer en face de lui. Ce visage, ainsi que ces formes lui rappelaient étrangement quelqu'un. Quelqu'un qu'il avait du rencontrer alors qu'il était encore un être de lumière. Hikari s'en voulait légèrement de ne pas avoir réussi à se rappeler d'une aussi jolie créature, un sourire se dessina sur son visage.
Mais bien que très belle, il sentait aux ondes qu'elle dégageait, qu'elle ne lui voulait pas que du bien...C'est pourquoi il sortit prudemment son arme de son fourreau et la pointa dans sa direction.

- Si tu veux t'en prendre à moi, je t'en prie...Mais je te préviens que je ne me laisserai pas faire aussi facilement.

La silhouette noire qui se posa en face du temple n'avait rien de l'Ange qu'elle avait connue, mais ses traits étaient bien les mêmes. Voilà pouruqoi Tamarah n'hésita pas à s'élancer dans les airs pour atterir devant lui, gracieuse et élégante, mais aussi menaçante. Le sourire qu'il lui fit la remplit de fureur. Elle le vit porter sa main à sa hanche pour y attraper le manche de son arme.

Vive, elle s'élança dans sa direction, et son poing n'eût aucune difficulté à atteindre la poitrine du Valkyrie. Elle se rua de novueau sur lui, le renversant, puis le plaquant au sol.

Les cheveux roses de la jeune fille volaient tout autour de son visage aux traits déchirés par la haine.

-Tu n'étais qu'un misérable menteur et un sale traître, comme tous les autres, Hikari Yoru, siffla-t-elle, sa main retenant le poignet gauche du garçon sur le sol. Et maintenant, je vais te tuer, comme tous les autres.

Cependant, comme Tam levait sa main pour frapper, le Valkyrie lui enfonça le manche de son arme dans le ventre et elle se replia, reculant de quelques pas, destabilisée.

-As-tu déjà oublié, sale insecte?! Si c'est le cas, sache que je ne l'oublierai jamais! Tu me le paieras par le sang!

Elle fonça de nouveau.

-As-tu déjà oublié, sale insecte?! Si c'est le cas, sache que je ne l'oublierai jamais! Tu me le paieras par le sang!

Hikari se mit rire, à rire et à rire jusqu'à prèsque étouffement. Non seulement il trouvait cette jeune femelle particulièrement amusante, mais en plus, ne pas réussir à se souvenir de qui il s'agissait ne faisait qu'emplifier le côté ridicule de la situation. Et puis, en plus, comment pouvait-elle prétendre pouvoir le battre ? Lui qui était devenu Valkyrie pour le simple fait qu'il fût devenu trop dangereux pour rester un Ange.

- Il me semble que tu te surestimes, poupée ! Alors que tu n'as même pas encore vu de quoi j'étais capable ! Allez, assez joué...

Il fit un bond en avant, en direction de la jeune ennemie. Son épée à la lame noire trancha les airs aussi rapidement que la foudre et vint frapper la demoiselle au niveau du bras gauche jusqu'à l'épaule. A présent, même s'il n'avait pas été arraché, elle ne pourrait plus utiliser son bras gauche durant toute la durée du combat.
Elle voulu blesser le jeune Yoru de sa main doite, mais il réussit à l'esquiver de justesse et profita qu'elle ait tendu le bras pour l'attraper. Il la retourna d'un mouvement et coinça la main de l'inconsciente dans son dos. Et de sa main tenant son épée, il posa le tranchant de la lame contre sa gorge. Ainsi elle était immobilisée.

- Un seul battement de cils, et je te tranche le cou comme on égorge une volaille.

Son bras gauche, maintenant inutilisable, pendait mollement le long de son corps, mais son bras droit était aussi fort et solide et elle n,avait besoin que d'un seul de ses membres pour le mettre au tapis, elle en était certaine. Cependant, quand cet unique membre se trouvait tordu dans son dos, c'était un peu plus corsé.

Oh, comme elle regrettait son habileté à se changer à volonté maintenant! Comme elle aurait souhaité pouvoir transformer son bras en une arme meurtrière qui...

*...attends un peu... mon bras est déjà une arme meurtrière!* s'enthousiasma-t-elle.

Un sourire carnassier éclaira son visage angélique.

-Là, c'est toi qui me sousestime gravement, Hika, ronronna-t-elle.

Sa main aux ongles comme des griffes se referma autour du poignet qui la retenait prisonnière. Ses ongles s'enfonçèrent dans sa peau, dans sa chair, puis elle déplia son bras et propulsa violement le Valkyrie par-dessus elle. Il tomba au sol, sur le dos.

Une vive douleur à la gorge lui fit savoir qu'elle n'avait pas totalement évité la lame qui avait été appuyée contre son cou. Elle y porta les doigts, essuya le sang qui gouttait en s'efforçant d'oublier la douleur. Puis, de sa démarche de mannequin, elle s'approcha du garçon qui essayait toujours de se relever, appuya son pied sur sa poitrine, le forçant à rester au sol, et lui arracha son arme.

-Petit tricheur! s'amusa-t-elle. Si tu ne te bats pas fair-play, ce n'est pas juste pour moi! Et tu oses frapper ainsi une jeune fille aussi délicate et, qui plus est, désarmée?

De ses deux mains, elle broya la lame et la jeta derrière elle.

C'en était à présent terminé de la magnifique épée prise à l'Ange Alexandre, l'un des anciens gardiens du temps O-Rhia. Quel dommage, c'était vraiment une arme unique au monde qui aurait valu une bien meilleure fin.

- ...

Hikari ferma les yeux, et réfléchit aux différents choix qui se présentaient encore à lui. Désirant en terminer le plus vite possible, il finit par choisir la proposition la plus radicale...

- Mayidzä né...coötsa diwa...Ti ÿmè yssa s

C'était une technique qu'il venait à peine de se souvenir. Elle consistait à faire apparaitre une grande tornade dans les airs, et de la diriger vers les ennemis. Il l'avait employée contre les gardes du temple à sa première arrivée, mais aussi lors d'un combat qui l'avait opposé à un monstre...non ! Un dragon, oui cela devait sans doutes être ça ! La raison d'un tel combat lui était encore inconnue, il est vrai qu'il avait bizarrement oublié beaucoup de choses depuis qu'il trainait avec la fée Neraïdess.

La fille fut emportée, jusqu'aux murs du temple, où elle se cogna violemment la tête. Confuse, elle tomba à terre, le visage en sang et resta ainsi immobile quelques instants.

- Hum, fit-il en se relevant, "Hika" ? Je suppose que c'est le diminutif de mon nom...mais comment me connais-tu au juste ? J'aimerais bien le savoir.

Jamais Tamarah n'aurait pu oublier les paroles de cette incantation qui avait une fois faillit coûté la vie à Hikari, à la Tour d'Aokura. Mais jamais elle n,aurait imaginé qu'il s'en servirait contre elle, non plus.

Les vents violents l'entraînèrent malgré elle, et sa tête heurta le mur du temple avec une telle force qu'elle retomba au sol, hébétée et confuse, son beau visage couvert de sang. Mais, malgré sa faiblesse, elle parvint à se remettre sur ses genoux, puis, en vacillant et en s'aidant du mur, sur ses pieds. Son esprit enregistra à pein les paroles du Valkyrie, et se concentra intensément pour pouvoir trouver une répartie adéquate.

-Je... tu es vraiment le pire des crétins... Je te connais mieux que quiconque, et il devrait en valoir de même pour toi, mon cher! Je suis... j'ai été ta fiancée, il n'y a pas si longtemps que ça. Tamarah, ça ne te dis rien?

Tout cela dit sur un ton rageur et plein de rancoeur. Elle toussota, cracha un epu de sang tandis qu'elle sentait un liquide chaud lui couler des oreilles. Une comotion cérébrale, sans doute. Elle jura alors que sa tête se mettait à tourner et qu'elle tombait à genoux, se retenant à bout de bras.

En respirant profondément, les yeux fermés, elle finit, assez rapidement, par reprendre un semblant de contenance. Sa vision n'était plus brouillée.

Ses yeux, devenus deux profonds abisses flamboyants de colère, se braquèrent à nouveau sur le Valkyrie, et elle leva son poing puissant, l'abattant férocement au sol. L'onde que cela provoqua brisa la terre rocheuse en deux, envoyant des éclats gros comme des têtes en direction de l'ennemi.

-Comme pour tous les autres, je n'aurais jamais dû te faire confiance! hurla-t-elle, ses jolis traits déformés par une fureur sans nom.

Sa...fiancée ? "Tamarah" ? Quel était donc cette étrange sensation qui lui venait soudainement ? Les souvenirs commençaient à lui revenir petit à petit, il se rappelait les moments joyeux comme les moments tristes. Mais par quelle magie ces souvenirs avaient-ils déserté son esprit ? Les sourcils froncés, il se tourna alors la tête vers une petite ombre dépassant d'entre les buissons.

- Bon sang Neraïdess !! Mais à quoi tu joues ?! ça te suffit pas de m'utiliser, il faut en plus que tu m'effaces la mémoire ! Cria-t-il visiblement mis en colère.

Il n'eut pas vraiment le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'il vit foncer droit sur lui une dizaine de grosses pierres grises. Les ayant apperçue trop tard, il n'eut le temps de faire quoi que ce soit pour les éviter. Elles le frappèrent aux jambes, mais certaines atteignirent également son ventre et son visage. Il fit plusieurs pas en arrière, et faillit tomber s'il n'avait pas eu la chance de prendre appuis sur le tronc d'un arbre qui se trouvait là. Du sang lui coulait sur le bord des lèvres, mais il ne prit même pas la peine de se l'essuyer.

- Pas mal, poulette, je dois dire...tu pourras te vanter d'avoir réussis à me toucher ! Dit-il toujours en souriant.

Sourire, oui...il se rappelait à présent, que c'était quelque chose qu'il avait toujours eu l'habitude de faire. Bien sûr, avant il ne souriait pas pour les mêmes raison mais ce sourire était toujours resté le même. Il se souvenait que toutes les filles qu'il avait connues, lui avaient dit être capable de s'arracher les bras pour un seul de ses sourires, si magnifiques étaient-ils.

*Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? Comment en suis-je arrivé là déjà ? Aaah, bordel, c'est si frustrant de ne pas réussir à savoir ! Comment Neraïdess a-t-elle réussi à faire de moi son chien ?*

Mais l'heure n'était pas à la réflexion ! Il fallait à tout prit qu'il se remue un peu, ou alors cette jeune femme...Tamarah, n'allait pas hésiter à en finir avec lui ! C'est donc les yeux clos, encore une fois, qu'il fit apparaitre la tornade blanche dont il était le seul à maitriser.

Tamarah avait à peine eût le temps de se remettre de son précédent coup que les vents l'emprisonnèrent de nouveau. Les cheveux dans le visage, lui collant à la peau à cause du sang poisseux, elle décolla et fut propulsée plus loin. Son dos s'arqua en entrant en contact avec le tronc d'un arbre, et elle s'y accrocha désespérement pour ne pas s'envoler encore une fois.

Un filet de sang lui coulait de la bouche, et une douleur lacinante se fit sentir à l'endroit où son dos avait frappé l'arbre. Son bras gauche étant totalement inutilisable, elle tenta de se remettre debout de son bras valide. Tremblante, elle s'accrocha désespérement au tronc pour se remettre sur ses pieds. Sa vision était troublée, brouillée, un voile rouge couvrant ses yeux. Elle essaya de focusser son attention sur le Valkyrie, mais sa silhouette sombre ne se distinguait pas du reste de son champ de vision. Haletante, elle détacha sa main du tronc et 'avança d'un pas, mais elle sentit immédiatement un coup sur la tempe qui la propulsa par terre. Cette fois, impossible de se relever. Son bras était trop faible.

*Je ne suis pas de taille... pas assez forte...*

*C'est faux! s'exclama une voix puissante dans sa tête. Si tu es si faible, c'est parce que tu ne veux pas réellement gagner!*

Tamarah reconnut là la voix d'Haras, dure et forte, et elle s'interrogea sur la véracité de ces dires. C'était bien vrai. Au fond d'elle-même, elle ne voulait pas gagner ce combat... il lui fallait éliminer cette part d'elle plus faible que le reste de son être et elle serait en mesure de vaincre.

Elle ferma les yeux au moment où elle sentait le pied du Valkyrie se poser sur son dos. Elle questionna silencieusement la partie d'elle qui en souhaitait pas gagner. Pourquoi? Pourquoi donc? Parce que je l'aime encore. Je ne veux pas en venir à bout, je veux croire qu'il redeviendra ce qu'il était avant...

Frustrée par sa propre naïveté, elle ouvrit brusquement les yeux. Tout était clair à présent. De son bras droit, elle attrapa la jambe d'Hikari et le jeta par terre, se remettant vivement debout, le dominant. Mais au moment où elle allait faire pleuvoir sur lui toute l'étendue de sa fureur, elle crut apercevoir une minuscule silhouette à-travers les buissons épineux.

*Était-ce... une Fée?* se questionna-t-elle.

Il était à présent étalé sur le ventre, et ne parvenait plus à se relever étant donné que la jeune femme le retenait au sol. De plus, avoir utilisé la magie par deux fois de suite lui avait pompé toute son énergie. Transpirant et peinant à respirer, il avait le visage posé contre le sol de marbre de l'entrée extérieure du temple. Bizarrement, il n'avait plus du tout envie de rire. Mais il n'éprouvait ni colère, ni haine ni quoi que ce soit d'autre. Il se sentait abattu, trahi, et affreusement faible. Enfin...sa mort prochaine allait bien heureusement mettre fin à ces sentiments si désagréables.

- Héhé, je te félicite, Tamarah, il me semble que je t'ai sousestimée en fin de compte. Sans doute ne me serais-je pas retrouvé ainsi si je t'avais prise au sérieux. À présent, achève-moi, je t'en serais reconnaissant...

La personne qui serait la plus peinée dans cette histoire, devait sans aucun doute être Neraïdess, dont le plan commençait à tomber à l'eau. La Clé pour ouvrir le temple, qui contenait des richesses divines dont on ne peut donner un prix, était occupée à mourir sous ses yeux. En effet, afin d'ouvrir les portes de l'édifice, il lui fallait non seulement trouver la clé en elle-même, mais en plus, les portes ne pouvaient être ouvertes que par une créature exceptionnelle.

- Espèce d'idiot ailé...

N'en pouvant plus de rester cachée à ne rien faire, la petite fée sortit des buissons et s'approcha de quelques mètres. Furieuse, elle se mit à pointer Tamarah du doigt.

- Toi ! Comment oses-tu te permettre de massacrer mon droit de passage ??!! HEIN ??!! Si c'est ainsi, je ne vais pas avoir d'autres choix que d'en finir avec ta vie !

Croyant qu'elle avait imaginé des choses, Tamarah détourna les yeux du buisson pour reporter son attention sur le Valkyrie qui gisait au sol. Elle fit quelques pas vers lui, mais ses paroles la frappèrent de plein fouet. Elle n'osa pas approcher plus que cela.

Était-ce de la pitié qui prenait naissance un elle? Une sensation d'avoir un être cher à protéger contre un mal quelconque...

*Non, non non non non non!!!*

Elle pouvait sentir son coeur s'afffoler, même si elle savait que ce n'était pas bon signe. Il fallait qu'elle oublie...

Malgré elle, elle vint s'agenouiller à côté d'Hikari, et elle tendait la main vers lui pour dégager son visage lorsqu'une petite voix l'interpella.

Elle se redressa vivement, faisant face à ce nouvel ennemi avec tout le courage dont elle disposait. Elle connaissait les Fées, savait qu'il ne fallait pas les prendre à la légère.

-Qu...quoi? Qui es-tu? Qu'est-ce qeu tu fais ici? ne put-elle s'empêcher de demander.

Les yeux d'Hikari avaient beau être restés ouvert, ils ne voyaient rien. Les ténèbres avaient commencé à envahir son esprit et petit à petit, le Valkyrie s'était mis à voir toute sa vie défiler dans sa tête. On dit que c'est ce qui arrive lorsqu'on s'apprète à quitter cette Terre.

Il voyait le jour où on lui avait confié sa protégée, Safaia, pour laquelle il s'était promis consacrer tout son temps, et qu'il avait finalement prèsque oublié.
Il voyait ses anciens camarades, Hoshi, Taka, Noël, Kumori et d'autres, avec lesquels il avait trompé tant de gens. Il voyait toutes ces jeunes filles, avec qui il était sorti. Il voyait Kumori, qu'il considérait comme sa soeur, lui avouer son amour profond pour lui, et la manière avec laquelle il l'avait repoussée. Il voyait la mort de son meilleur ami, qu'il avait toujours considérée comme sa propre faute.
Il voyait la maison de ses parents, vieille mais luxueuse, dans laquelle son père l'avait battu un nombre incalculable de fois. À chaque nouvelle bétise, il levait la main sur lui, et cela jusqu'au soir d'un hivers comme tous les autres. Il lui disait qu'il était une personne à rejeter, que personne ne saurait jamais aimer un jour. C'était la dernière fois qu'il avait laissé son père le battre.

Et puis, il voyait, sa rencontre avec Tamarah Wilder, dont la beauté l'avait immédiatement frappé. Il se souvenait, de ses baisers, de sa chaleur, de son parfum, de son amour. Oui, tout lui revenait enfin.

Il sourit, à présent il pouvait mourir en paix. Peut-être irait-il en enfer pour ses crimes, mais cela ne l'effrayait pas. Il aurait vécu pleinement, et il ne regrettait plus rien.


De son côté, Neraïdess affichait un visage qui traduisait son envie de meurtre. Cette femme, elle allait la tuer, et cela sans la moindre hésitation. Doucement, elle se mit à chanter une petite mélodie. C'était un sortilège, grâce auquel la Fée fit apparaitre un loup doré d'une grandeur colossale.

Si l'on observait attentivement la scène, ce que faisait la fée Neraïdess avec un grand amusement, on pouvait facilement se douter de l'issue du combat. Le loup allait battre Tamarah comme un chat croque une souris. Il bondissait, mordait, griffait, et bientôt la jeune fille n'eut plus assez de force que pour tenir encore sur ses deux jambes. Elle s'écroula à terre, et se rendit alors compte qu'elle se trouvait juste à côté du corps inerte d'Hikari.

Sentant qu'il était vainqueur, le loup doré fit demi tour et s'approcha de sa maitresse. Elle n'allait à présent pas tarder à passer dans l'autre monde. La fée avait eu sa vengeance, elle avait réussi à tuer la personne qui avait mis fin aux jours du Valkyrie.
Mais ce n'était pas toutafait vrai, étant donné que, bien que difficilement, Hikari était toujours occupé à s'accrocher à la vie. Appercevant le corps de Tamarah tout contre lui, il tendit faiblement la main vers son bras.

*Non, toi tu dois vivre...longtemps encore*

Il utilisa le peu d'énergie qu'il lui restait afin de faire disparaitre les blessures les plus importante infligées à la demoiselle. C'était la magicienne Ermeline qui lui avait appris cette technique de soins, mais il n'avait jusque là jamais eu l'occasion de l'utiliser. Croyant avoir gagné la bataille, Neraïdess avait fait disparaitre son loup, et s'était retrouvée ainsi sans protection. C'était l'occasion rêvée pour la Moe de prendre la fée par surprise.

Faible au point qu'elle n'arrivait plus que vaguement à penser, Tam laissa rouler sa tête lourde sur le côté, et son regard sombre croisa celui, bleu et sincère, d'Hikari qui gisait tout près d'elle. Elle put lire dans son regard ce qu'il planifiait de faire, et elle secoua faiblement la tête. Mais aucun mot ne parvint à franchri la barrière qui lui obstruait la gorge. Elle aurait voulu lui dire de garder ses forces, de partir, de s'enfuir et de la laisser là. Elle aurait voulu lui saisir le poignet pour l'arrêter dans son geste. Mais rien de tout cela ne lui fut possible.

Les forces lui revinrent, et c'est au bord des larmes qu'elle se redressa, la haine faisant briller ses yeux d'une sombre détermination, et qu'elle bondit, dans un cri de rage qui représentait à peine celle qu'elle ressentait, sur le corps ridiculement petit de la Fée.

Elle n'eût même pas le temps de crier. La jeune fille avait dégaînée une arme - une petite dague qu'elle avait cachée à l'intérieur d'un bracelet qu'elle portait au poignet - et n'avait mit qu'un instant à la lui planter dans le coeur.

Elle aurait pu lui parler, la traiter de tous les noms possibles, mais ç'aurait été pure perte de temps et d'énergie. Elle la laissa donc agoniser seule et s'en retourna prestement auprès du corps du jeune Valkyrie. Elle fut soulagée de constater qu'il respirait encore, quoi qu'avec peine.

Tamarah se laissa tomber à genoux, prit sa tête et la déposa sur ses genoux en dégageant son visage des cheveux noirs qui le cachaient.

-Reste...reste avec moi... Tiens bon...

Elle savait que c'était dangereux pour elle, mais pour le moment, son coeur s'étaita bandonné à l'espoir que son amour soit suffisant pour rendre à Hikari sa personalité joviale. Elle espérait sincèrement qu'un jour elle pourrait revoir son sourire...


...peu importe les circonstances qui l'amènerait à sourire.

C'est en gémissant d'agonie que la fée disparut dans une explosion de poussières bleues et roses pales. Personne ne saurait jamais dire réellement si elle mourut ou non cette journée-là, mais une chose était certaine: jamais plus Tamarah Wilder n'eut encore à la rencontrer.

Le ciel était coloré de rose et d'orange; le soleil allait bientôt se coucher. Quelques nuages flottaient ici et là, mais il faisait doux et il n'y avait pas de vent. Au loin on pu entendre le cri d'un oiseau, une sorte de petit rapace étant donné le son produit.
Il avait la tête posée sur les genoux de Tamarah, sa dulcinée, son amour contre laquelle la vie si cruelle était-elle, l'avait obligé à se battre jusqu'à la mort. Pour lui, il ne se faisait plus aucun soucis, il sentait au fond de lui que les dieux lui avaient gardé une place au paradis. Il la regarda dans les yeux, et remarqua alors qu'elle s'était mise à verser des larmes.

- Tam...pourquoi pleures-tu ? Simplement parce que je m'en vais ? Écoute-moi...aujourd'hui tu es peut-être triste, mais d'ici quelque temps, mon existence ne sera pour toi qu'un lointain souvenir. Je t'aime, Tam, et je ne supporte plus de te voir souffrir. Je veux qu'après moi, tu réussisses à trouver toi-même le bonheur...même si...même s'il faut que tu le trouves en compagnie d'un autre homme...

Il avait mal au coeur en prononçant de telles paroles. Bien sûr il l'aimait, bien plus que tout, et il ne souhaitait pas la céder à un autre. Mais il ne fallait pas qu'il se montre égoïste, en condamnant la jeune fille à une éternelle solitude.

Il y eut un nouveau cri, plus puissant cette fois. L'animal à plumes se rapprochait de plus en plus, il venait de trouver ce qu'il cherchait. Il se posa sur le toit du temple, face aux deux jeunes créatures, et attendit ainsi quelque secondes, sans bouger.
Oui, Taka venait enfin de retrouver son maître, mais contrairement à ce qu'il s'était imaginé, celui-ci ne se présentait pas sous son plus beau jour. Depuis l'annonce de ses fiancailles, Ermeline et lui avaient passées de longues journées à le chercher sans succès, mais ils y étaient finalement parvenus.

La jeune fille, bouche bée par ce qu'elle venait d'entendre, mit un instant avant de réagir. Croyait-il vraiment qu'elle arriverait à poursuivre comme ça sa vie, s'il partait? Croyait-il réellement qu'elle le laisserait la quitter ainsi, après ce qu'il lui avait fait endurer? Car c'était bien lui, la cause de tous ces soucis des dernières semaines. Or, elle n'en avait pas terminé avec Hikari.

Contre toute attente, elle le gifla. Pas une grosse gifle, non; à pein une petite tapette insultée sur la joue.

-Ne dis pas de conneries, voyons! s'offensa-t-elle. Je ne pourrai pas me reconstruire une vie, après ça! Si tu pars, je te suivrai. Il n'y a plus rien pour moi ici sans ta présence pour illuminer mes ténèbres.

Dès qu'elle eut prononçée ces paroles, elle sentit une vive douleur lui parcourir tout le corps, trouvant son origine dans sa poitrine et étendant son emprise sur ses bras et ses jambes. Elle fit taire sa souffrance en fermant les yeux et en se mordant la langue. Quelque chose en elle avait changé lorsqu'elle fut libérée de ce mal. Quoi qu'elle choisit délibérément de conserver cette apparence, elle sut que son marché avec les Dieux avait été rompu, et donc elle avait regagné son don. Mais quelle importance, alors que son aimé lui mourrait dans les bras?

Lorsqu'elle entendit le cri du faucon au-dessus de sa tête, elle ne put cependant s'empêcher d'espérer.

-Taka! Approche, aller! Dis-moi qu'Ermeline est dans els parages elle aussi! supplia-t-elle en tendant le bras pour permettre au rapace de s'y poser.

HS/Oh...mince alors, j'ai fais une faute dans le nom d'Ermeline, et deux fois en plus ! OO/HS

Il y eu un cri. Bien que très peu compréhensible, il s'agissait bien de la voix de la guérisseuse qui s'adressait au petit faucon. Si l'on tendait l'oreille, on aurait pu comprendre qu'elle disait quelque chose comme

-Rhhaaa, stupide volaille ! Comment veux-tu que je réussisse à te suivre à une telle vitesse ?! Tu vas voir, dès qu'on rentre, je te fais passer à la marmite !

Alors que Taka commençait à prier le dieu des faucons pour sa survie (XP), Ermeline apparut d'entre deux buissons. La première chose qu'elle vit, était Taka posé au sol. S'il s'était arrêté, c'était parce qu'il avait retrouvé Hikari ! Elle se réjouit à cette idée, et se mit à chercher des yeux l'objet de sa quête. Mais son sourire s'effaça lorsqu'elle le trouva, tout ensanglanté, entre les bras de la jeune Tamarah -qu'Ermeline avait su reconnaitre- qui semblait profondement peinée.

Elle s'approcha rapidement, et posant les genoux à terre, elle se mit à sortir diverses potions et crèmes qu'elle avait emporté dans un sac. Tout en soignant Hikari, elle posa diverses questions à Tamarah, comme la raison pour laquelle il se trouvait dans cet état, ou encore si sa portégée était morte, étant donné que ses ailes étaient devenues noires.

Bientôt, grâce à l'intervention d'Ermeline, les jours du jeune Yoru ne furent plus comptés.

Tamarah avait été si soulagée de voir apparaître la silhouette familière de la guérisseuse qu'elle avait cru que son coeur s'était arrêté de battre. Elle avait su alors que la crainte pour la vie du jeune Valkyrie n,avait plus lieu d'être.

D'abord réticente, elle avait fini par accepter de céder sa place à Ermeline afin qu'elle puisse panser les blessures qu'elle avait elle-même infligées à Hikari. Ses yeux sombres ne quittèrent jamais son visage inanimé. Comme elle avait craint de ne jamais revoir un sourire illuminer ces traits!

Elle expliqua brièvement les faits à la dame, lui expliquant ce qui était arrivé à l'église, la furreur qu'elle avait alors ressentie et ce qu'elle avait résolu de faire ensuite. Puis, elle relata leur combat, expliquant pourquoi le jeune homme était dans un si piteux état. Enfin, elle avoua qu'elle ignorait totalement pourquoi, entre temps, il avait perdu ses origines angéliques.

Tout juste comme elle terminait son récit, la fatigue lui tomba sur les épaules et elle se laissa choir sur le sol, épuisée. Elle perdit connaissance un court moment plus tard.

Depuis le début, Ermeline n'avait quitté les ailes d'Hikari du regard. Cette couleur, si sombre, lui donnait la tête qui tourne et elle désirait plus que tout qu'il se réveille afin qu'il lui raconte tout ce qu'elle ne savait pas encore. Mais en attendant, et puisqu'elle en avait fini avec lui, elle s'apprétait à soigner également les blessures de Tamarah. Elle aussi avait changé. Et les caractéristiques qu'elle présentait; des yeux noirs, ainsi que des cornes près du frond, rappelaient à la guérisseuse des images qu'elle avait pu voir dans certains livres de magie.

Sa tâche accomplie, elle se releva et posa les mains sur ses hanches l'air satisfait.

- Bon ! Je crois qu'il est temps de retourner à la maison !

Un nuage commençait à se former tout autour d'eux au moment où leur silhouette disparaissait du paysage. Il faisait complètement nuit à présent, et on pouvait entendre les chants aigus des grillons et les animaux nocturnes commençaient à sortir de leur abri. Une longue et dure journée s'était écoulée, comme les précédentes.

Tout allait à présent retourner à la normale, et Hikari allait tout faire pour oublier toutes les horreurs qu'il avait vues et accomplies. Bien sûr, jamais il ne se pardonnerait ce qu'il avait fait, même si dans le fond, tout était plutôt de la faute de Neraïdess.

[ Les Bois perdus]